L’origine du café tient… de la chèvre !

2024-04-23

Le café a été découvert grâce à des chèvres… c’est en tout cas ce que raconte la légende.

Un berger éthiopien, du nom de Kaldi, remarque un jour que ses chèvres sont particulièrement excitées après avoir brouté un arbuste. Il récolte quelques cerises de l’arbuste et ressent effectivement un accroissement d’énergie… l’histoire du café est lancée !

A l’origine, le café n’était pas bu mais était dégusté comme un aliment. Les premières tribus d’Afrique de l’Est mélangeaient les cerises de café avec de la graisse animale afin de fabriquer des boulettes d’énergie (il s’agissait là des premières barres alimentaires énergisantes). Le café poussait également à l’extrémité Sud-Ouest de l’Asie; c’est à cet endroit précis que le café a été transformé pour la première fois en boisson chaude, environ un millénaire après J.C.

Au 13ième siècle, les musulmans étaient déjà précurseurs et habitués à la consommation de cette boisson.  

Au fil des siècles, le café s’est répandu à mesure que l’Islam s’est développé. Pour autant, les arabes n’ont pas spécialement tenus à divulguer leurs plantes de café et pendant longtemps, jusque dans les années 1600 environ, on ne pouvait trouver de grains fertiles en dehors de ces territoires (malgré sa pousse naturelle en Afrique, sans que les africains ne l’exploitent). La légende raconte aussi qu’un passeur venu d’Inde, du nom de Baba Budan enleva quelques grains fertiles de péninsule arabique et les cacha sous ses vêtements à la sortie de la Mecque; c’est ce qui expliquerait l’apparition soudaine des caféiers (plants de café) en Inde.

Avec le développement du commerce européen, le café s’est largement démocratisé. La première plantation de café a été créée par une société hollandaise sur l’île de Java en 1616.

Le café s’est alors exporté outre-Atlantique en 1727: sous prétexte de régler un conflit frontalier, le gouverneur portugais de Pará (l’actuel Belém au Brésil) envoya le fringant lieutenant Palheta en ambassade à Cayenne auprès du gouverneur français. Evidemment, l’objectif était là de substituer des grains de café et non de résoudre un sujet démocratique car ceux-ci étaient soigneusement et exclusivement détenus par les français. Palheta y serait parvenu grâce au charme qu’il aurait opéré auprès de la femme du gouverneur… Illico, les grains furent semés à Pará, au Brésil.

Des siècles durant, l’enthousiasme pour le café était tel en Europe que, les grandes compagnies maritimes du XVIIIème siècle déployèrent des fins stratagèmes et des stratégies diplomatiques pour essayer d’avoir le monopole du café vert. Aujourd’hui encore, le café est un produit apprécié du plus grand nombre dont il prend des formes différentes de torréfaction et de dégustations. 

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